A propos du Tabou de la thérapie et de l'Hypnose

[poulperageux]

Réflexion intéressante sur le ton de l'humour de kevin Finnel, à mettre en relation avec l'interview du Professeur Marcel Chatel, ancien chef de la chaire de Neuropsychiatrie à Nice, qu'on retrouve sur le podcast de france info : "Tout le monde peut pratiquer l'hypnose, pas seulement les professions médicales", il rajoute quand même que les médecins auront un spectre plus large de patients quand même.

A l'heure où l'Hypnose se médicalise, il faut relativiser les "dangers" des pratiques occasionnelles, ne pas les sous estimer, mais ne pas les sur estimer non plus.

La première prévention est une connaissance globale des contre indications de l'Hypnose, et une bonne sélection des sujets surtout en pratique de rue.

je laisse ouvert le débat sur ces deux interrogations.

[MAGILIUS - HYPNOSE]

On ne doit pas s'aventurer dans le domaine de la santé si à la base on n'est pas un professionnel de la santé diplômé.

Pour exercer sur le territoire Français on doit tout d'abord être titulaire d'un Diplôme reconnu par le ministère de la santé (Doctorat de médecine, de chirurgie dentaire, de pharmacie, Diplôme de Sage femme, Diplôme d'Etat de profession para-médicale, titre universitaire autorisant l'exercice de la profession de psychologue, psycho-thérapeute ...) délivré ou reconnu sur le territoire européen.

Ensuite il faut être inscrit et déclaré aux différents organismes concernés.

Les autres exercices sont illégaux.

A l'heure actuelle il est plus à craindre une plainte d'un patient que celle directement du conseil de l'ordre des médecins ou des autre professions ordinales (qui tentent d'éviter ainsi de faire de la pub aux charlatans et gourou de tous bords). Mais attention cependant, car en cas de plainte d'un particulier, ces ordres ne manqueront pas de rejoindre la partie civile.

La gentille dame à qui vous avez rendu service pour arrêter de fumer, peut devenir une redoutable adversaire ...

Sans compter qu'en vous ouvrant à la psycho-pathologie vous aller être confronter à toute les situations délicates de la psychiatrie ... nomadisme des patients, schizophrènes non stabilisés ...

N'oublions pas que l'hypnose n'est qu'un simple outil. Ce n'est pas parce qu'on l'on a appris à utiliser un bistouri électrique ( installation, mise ne route ...) que l'on est un chirurgien

[poulperageux]

On ne doit pas s'aventurer dans le domaine de la santé si à la base on n'est pas un professionnel de la santé diplômé.

Pour exercer sur le territoire Français on doit tout d'abord être titulaire d'un Diplôme reconnu par le ministère de la santé (Doctorat de médecine, de chirurgie dentaire, de pharmacie, Diplôme de Sage femme, Diplôme d'Etat de profession para-médicale, titre universitaire autorisant l'exercice de la profession de psychologue, psycho-thérapeute ...) délivré ou reconnu sur le territoire européen.

Ensuite il faut être inscrit et déclaré aux différents organismes concernés.

Les autres exercices sont illégaux.

A l'heure actuelle il est plus à craindre une plainte d'un patient que celle directement du conseil de l'ordre des médecins ou des autre professions ordinales (qui tentent d'éviter ainsi de faire de la pub aux charlatans et gourou de tous bords). Mais attention cependant, car en cas de plainte d'un particulier, ces ordres ne manqueront pas de rejoindre la partie civile.

La gentille dame à qui vous avez rendu service pour arrêter de fumer, peut devenir une redoutable adversaire ...

Sans compter qu'en vous ouvrant à la psycho-pathologie vous aller être confronter à toute les situations délicates de la psychiatrie ... nomadisme des patients, schizophrènes non stabilisés ...

N'oublions pas que l'hypnose n'est qu'un simple outil. Ce n'est pas parce qu'on l'on a appris à utiliser un bistouri électrique ( installation, mise ne route ...) que l'on est un chirurgien

Merci pour avoir cité la Schizophrénie, ou l'entrée en Schizophréine par bouffée délirante aigue par exemple.

Je pense que c'est le principal truc à redouter en Hypnose de Rue, tomber sur un Schizophrène (mais en général il vous prévient, ou pas, et il est traité, ou pas), ou sur un ado ou jeune Homme/Femme qui ne sait pas qu'il/elle est schizophrène, et, comme c'est le cas en tirant sur un joint par exemple, fait une entrée à l'induction...

Pour le reste, je ne pense pas que les professions paramédicales, même celles qui sont pourvues d'un ordre, soient mieux couvertes que les médecins par exemple.

Dans certains quartiers de Paris, les assurances habitation des proprio dissuadent de louer à des médecins actuellement (vécu il y a 3 ans), parce que considérés comme profession à risque : Procès, suicide, entre autres.

Berf, comme dans toute profession de soignant actuellement, le mieux est de faire son taf avec toutes les précautions possibles.

Personnellement, j'ai pas de diplômes, mes 6 années de médecine ne me couvrent en rien, si je fais quelque chose d'un peu "thérapeutique" sur quelqu'un actuellement, ce sera toujours en public et avec témoins.

Et je sélectionne mes sujets...

L'autre soir on m'a demandé de "soigner" quelqu'un atteint de douleurs chroniques et de mouvements choreiformes que j'identifiai comme d'origine génétique (chose qui m'a été confirmée plus tard), le gars ah dit oui oui je veux je veux, en disant en même temps que ça marcherait pas parce qu'il y croyait pas.

Dans ce cas, je fais comme d'hab, je lève un bras, je fais poursuivre des yeux un doigt, je constate une catalepsie, donc un probable sujet, et je ne fais SURTOUT pas d'induction :

1. ça marche pas, bon tant pis, ça arrive

2. ça marche il va flipper, sortir de transe pour prouver que ça marche pas.

Donc je dis surtout pas : "tu n'es pas un sujet pour l'hypnose", ce serait mentir car tout le monde peut rentrer en hypnose et ce serait arrogant de dire :"parce que ça marche pas avec moi, c'est de ta faute et pas la mienne".

Je dis en général : " Voila ma carte, c trop compliqué à faire ici, mais si tu es motivé, on peut essayer à un autre moment", et je prie pour pas être rappelé, ou j'assume dans le cas contraire.

Toujours s'assurer que le sujet est compilant, sinon, se retirer sous n'importe quel prétexte, courage, fuyons.

Et sinon, ben tu as raison, la rentrée prochaine, je fais une formation, histoire de... Mais je ne compte pas là dessus pour me couvrir en quoi que ce soit.

[MAGILIUS - HYPNOSE]

Ce qui me fait rager le plus souvent ... c'est que beaucoup pense que la connaissance de l'outil est suffisante pour aborder la thérapie et oublient les compétences et connaissances nécessaires à son utilisation.

Il n'est pas simple pour un para- médical ou un chirurgien dentiste d'utiliser l'hypnose dans le domaine de l'analgésie et de l'algologie ... alors je n'ose pas imaginer quand un quidam commence à vouloir pénétrer les méandres de "l’âme humaine".

Si les études de psychologie et de psychiatrie sont longues et complexes ce n'est pas pour rien ... la masse de connaissances et d'expérience à acquérir est si importante.

Il est certain que le premier "hypno-thérapeute" venu n'aura aucun problème pour se constituer une clientèle.

Du fait notamment du "nomadisme" médical propre à beaucoup d'affection liées à la psychiatrie (remise en cause du thérapeute et de la thérapie dans l'apparent échec d'une guérison tant attendue, guérison chimérique d’ailleurs car la plupart ne peuvent espérer qu'une "stabilisation" de leur état et à condition de l'accompagner de "chimie").

D'une démographie médicale inadaptée expliquée par le vieillissement et le non remplacement des praticiens partant en retraite ( situation pas anticipée par l'état, numérus closus trop restrictif des études, féminisation de la médecine en général ... et oui Mesdames ...).

Technique d'hypnose encore peu utilisées par les psychothérapeutes (mais cela va surement changer et heureusement )

De plus il faut ne faut pas oublier non plus, que les patients psychiatriques peuvent être dangereux, alors même avec l'expérience il faut toujours rester prudent :

Une psychothérapeute violée et égorgée

Ce n'est pas le seul exemple hélas !

Modifié 20 avril 2013 par MAGILIUS - HYPNOSE

[poulperageux]

Ce qui me fait rager le plus souvent ... c'est que beaucoup pense que la connaissance de l'outil est suffisante pour aborder la thérapie et oublient les compétences et connaissances nécessaires à son utilisation.

Il n'est pas simple pour un para- médical ou un chirurgien dentiste d'utiliser l'hypnose dans le domaine de l'analgésie et de l'algologie ... alors je n'ose pas imaginer quand un quidam commence à vouloir pénétrer les méandres de "l’âme humaine".

Une analgésie sous hypnose, c super simple, rien que changer ce qu'on dit avant d'injecter un analgésique.

Il y a 10 ans, c'était déjà utilisé en anestesio pour diminuer les doses de morphine quand je faisais mes gardes infirmier pour arrondir les fins de mois, c'était un anesthesiste qui m'avait brifé, ça s'apprend très vite.

Si les études de psychologie et de psychiatrie sont longues et complexes ce n'est pas pour rien ... la masse de connaissances et d'expérience à acquérir est si importante.

Je ne pense pas qu'il faille faire un amalgame entre un médecin et un thérapeute paramédical, ou un paramédical tout court, ce n'est pas le même métier.

Soigner, ce n'est pas que le "super pouvoir " des médecins.

On peut soigner, avoir une démarche et une compétence de soins sans être médecin.

C'est un faux argument.

Il est certain que le premier "hypno-thérapeute" venu n'aura aucun problème pour se constituer une clientèle.

Du fait notamment du "nomadisme" médical propre à beaucoup d'affection liées à la psychiatrie (remise en cause du thérapeute et de la thérapie dans l'apparent échec d'une guérison tant attendue, guérison chimérique d’ailleurs car la plupart ne peuvent espérer qu'une "stabilisation" de leur état et à condition de l'accompagner de "chimie").

"Apparent échec" ?

Tu parles direct des Schizophrènes? De quoi parles tu, le sujet est trop vaste pour rester flou comme ça, et généraliser, jeter le bébé et l'eau du bain.

Sinon il y a des maladies psychiatriques qui se soignent et où on a des résultats spectaculaires sous hypnose, EFT, thérapies brèves diverses...

C'est juste que la plupart des gens fuient la Psy en France car elle est souvent Lacanienne et le patient a l'impression de tourner en rond, alors qu'un syndrôme post traumatique, qui peut resister 10 ans à une psychothérapie, peut céder en 2 à 3 séances en thérapie brève.

Etudes Américaines à l'appui, et les médecins Français s'y mettent, doucement.

Il y a des trucs où les médecisn peuvent déléguer, le développement de l'assistance par des profession paramédicales des médecins est un phénomène qui a débuté aux Etats Unis, et j'ai participé il y a deux ans à son entrée en France en Clinique, les mentalités évoluent.

Certains médecins ont compris qu'ils sont à la fin d'une Chaine de soins, assistés par des para médicaux bien formés, ils perdent moins de temps sur les cas routiniers et peuvent s' arrêter plus confortablement sur les cas complexes, qui peuvent passer à la trappe dans l'état actuel de leur surcharge de travail.

Et travailler avec des paraméicaux permet une double lecture, un échange et partage de compétences, un truc qui avance doucement, dans les mentalités.

De plus il faut ne faut pas oublier non plus, que les patients psychiatriques peuvent être dangereux, alors même avec l'expérience il faut toujours rester prudent :

Une psychothérapeute violée et égorgée

Ce n'est pas le seul exemple hélas !

Ah ben ça, ça peut aussi arriver en hypnose de rue, faut rester prudent et connaitre les risques un minimum.

Après, il ne faut pas non plus sortir en une belle journée et attendre qu'il pleuve avec un parapluie dans la main non plus.