Alexandre95160 Posté(e) 2 juillet 2014 Signaler Partager Posté(e) 2 juillet 2014 Bonjour à tous,La question que je me pose depuis quelques est la suivante : combien de temps dure en moyenne une suggestion?Explication : la semaine derniere, lors d'une experience avec un gamin de 15 ans, je lui propose d'effacer son prénom, puis de lui attribuer comme prénom "absolu".J'enchaine ensuite mes suggestions, lui fais un réveil en douceur, le remercie pour sa participation et il s'en va.Quelques secondes après alors qu'il s'éloigne déjà, pris d'un doute, je l'interpelle et lui demande de me rappeler son prénom... "ben... Absolu!" Me répond t-il.Je le fais revenir et lui redonne son vrai prénom.Que se serait-il passé si je ne m'en etais pas rendu compte?Combien de temps avant qu'il ne retrouve son véritable prénom? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jean-Emmanuel Posté(e) 2 juillet 2014 Signaler Partager Posté(e) 2 juillet 2014 Il se serait sûrement passé plusieurs minutes vu la réceptivité du "gamin" avant qu'il ne retrouve son prénom. Et peut-être même que cela aurait été transparent, parce qu'on nous demande pas notre prénom tout le temps non plus. Si dix minutes plus tard un ami l'avait appelé par son vrai prénom, il aurait certainement réagit naturellement sans se poser de questions. Dans tous les cas, ce n'est pas correct de ta part. Cela peut arriver, nous sommes des êtres humains, mais c'est à éviter absolument. Tu devrais suggérer à la personne, lors du réveil, que toutes les suggestions inutiles s'en aillent et que tout redevienne comme avant. Qu'elle ne garde que ce qui est bon pour elle (la détente, la relaxation, le bien être etc.). Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexandre95160 Posté(e) 2 juillet 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 2 juillet 2014 Tu as entièrement raison Jean Emmanuel, j'ai été très (trop) léger sur ce coup, grisé par le fait de voir que ça fonctionnait au dela de mes espérances. Je prends note de ta formulation que j'utiliserai à chaque fois désormais. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Koten Posté(e) 2 juillet 2014 Signaler Partager Posté(e) 2 juillet 2014 Je rappelle qu'il ne faut pas hypnotiser les moins de 16 ans sans autorisation parentale. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexandre95160 Posté(e) 2 juillet 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 2 juillet 2014 C'est noté. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Céos Posté(e) 2 juillet 2014 Signaler Partager Posté(e) 2 juillet 2014 La question que je me pose depuis quelques est la suivante : combien de temps dure en moyenne une suggestion? C'est une question très intéressante ! La plupart des phénomènes produits dans la rue ne sont, à mon avis, pas de très bonne qualité. La personne réagit alors "comme si" ou utilise son imagination pour maintenir un phénomène.Dans ces cas là, le sujet comprend bien que la séance est une parenthèse et que la séance terminée, la parenthèse est refermée et tout revient à la normale. Et ce à plus forte raison si le sujet à besoin de maintenir son imagination pour prolonger le phénomène hypnotique.Une suggestion donnée dans ce genre de cas ne dure pas bien longtemps. Jusqu'à ce qu'on passe à autre chose a priori. Certains sujets sont très très bons et là... tout dépend comment a été donné la suggestion. Par exemple pour l'amnésie, on peut le faire à l'arrache. Dans ce cas ça persistera un peu mais tout reviendra à la normale dès qu'un proche l'appellera par son prénom.Après, je pense que si un opérateur vraiment qualifié (et je crois pas en connaître) prend le temps, la suggestion peut rester... un sacré long moment. Il y a tout un passage très intéressant sur les suggestions post-hypnotiques et sur leur "durée" potentielle dans l'intégrale des articles de Milton Erickson tome I. Il y a 2/3 ans j'avais vu la vidéo d'un hypnotiseur américain que je n'arrive pas à retrouver. Il avait vraiment une pratique cheloue: il s'amusait à chronométrer la vitesse à laquelle ses sujets répondaient à ses suggestions. Et il les laissait aussi partir, comme ça, sans leur enlever les suggestions. Et il regardait combien de temps ça restait. Et puis un jour ça a finit par lui péter dans les doigts. Il a eu quelques problèmes avec un sujet. Pas étonnant, laisser partir des sujets sur une amnésie... Par exemple un jour on était à la fac avec un pote du M1 et on tentait, plus ou moins en vain, de lui apprendre à développer des amnésies de toutes sortes: d'un prénom, d'un chiffre et d'autres choses. Alors bon le cadre était pas idéal. On faisait ça dans une salle de classe, exposé aux allées et venues des gens. Un moment un professeur est entré, ça allait être le début de son cours ! Il nous a regardé faire, un peu ébahit par les inductions instantanées répétées... Bon il a un peu sourit quand j'ai sorti à mon pote en transe: "Inconscient, c'est à toi que je m'adresse". Mais il est resté cool et m'a même aidé à le transporter pour simuler une téléportation pendant la tentative de freeze-defreeze. Donc au bout d'un moment je me rends compte qu'il n'arrivera pas à développer une amnésie tout de suite. Je le réveille alors, mais pas tout à fait proprement. Et comme il s'intéresse un peu à l'hypnose, il me rappelle la fois ou je lui ai fait remarquer qu'il ne réveillait pas très proprement ses sujets. On était à Champs sur Marne (par là que j'habitais à cette époque), dans le parc près du chateau de Champs, qui est vraiment magnifique ! Hélas il était en travaux durant toute l'année que j'y ai passée... On avait trouvé deux nanas volontaires. Il en met une en transe, l'envoie jusqu'aux hallus et la réveille cash derrière. Alors après la séance je me suis quand même permis de lui dire un truc genre: "Penses à bien enlever toutes les suggestions avant de laisser partir tes volontaires". C'est du bon sens quoi ! Alors du coup j'ai ré-induit mon pote et je lui ai fait un bon réveil correct. Cette fois-ci, il était bien plus frais et on était sûr que les suggestions étaient parties ! Et on a quitté la salle, pour laisser le cours se faire quand même... Ce qui m'a permis au passage de vérifier que mon ami était dans un état à peu près correct. Enfin bref, cet hypno américain s'est fait engueuler par un sujet. Il l'avait laissé partir en amnésie du prénom. Ca a duré une journée tout entière paraît-il ! Je sais pas si cette histoire est tout à fait vraie. En tout cas y a vraiment des hypnotiseurs qui manquent d'éthique et qui n'ont pas une pratique sécuritaire... Je ne sais pas s'il publie toujours de vidéos. Il a peut être même effacé ses anciennes puisque je ne les trouve plus. Enfin bon, si tu ouvres ce fameux bouquin (l'intégrale des articles d'Erickson, tome I), tu verras qu'un jour il donné une suggestion post-hypnotique à un sujet. Il devait faire je ne sais plus quoi quand il reverrait Erickson. Ils n'ont pu se revoir que 3 ans plus tard. Et la SPH a tenu jusque là. Quand il se sont recroisé, le sujet à suivit la SPH ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DianeV Posté(e) 2 juillet 2014 Signaler Partager Posté(e) 2 juillet 2014 Alexandre : http://street-hypnose.fr/charte-deontologie/ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BrunoJ Posté(e) 3 juillet 2014 Signaler Partager Posté(e) 3 juillet 2014 Une SPH qui dure 3 ans ! Mamma mia, Erickson, c'était vraiment un Dieu quand même Bon, ceci étant, il doit quand même y avoir un effet tout bête de "temps passé" avec le sujet. Dans la rue, c'est en général assez rapide et l'interaction ne dure pas très longtemps. Erickson pouvait, lui, consacrer des centaines d'heures à "entraîner" un sujet. Forcément, la persistance des suggestions ne va pas être la même. Il y a aussi la question de la motivation du sujet : dans la rue, il vient pour s'amuser, c'est impromptu, il n'y a pas d'enjeu pour lui, ni vraiment de démarche/auto-conditionnement de sa part. Alors qu'en cabinet, c'est tout à fait différent. Le simple fait de prendre rendez-vous avec un thérapeute est déjà en soi un enjeu (ne serait-ce que financier) et un pré-conditionnement. Mon sentiment, c'est que même un opérateur ultra-compétent (en le supposant anonyme et sans "aura" spécifique), aurait du mal à obtenir une persistance très longue des phénomènes "ludiques" (type amnésie du prénom), dans le contexte de la rue et d'une interaction rapide. Tout simplement parce que ça ne s'y prête pas. Le bon côté, c'est que malgré tous les discours, on a quand même peu de chance de faire de grosses conneries en hypnose de rue, pour peu qu'on garde un minimum de bon sens Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Céos Posté(e) 3 juillet 2014 Signaler Partager Posté(e) 3 juillet 2014 Je suis d'accord qu'il y a une question de temps passé avec le sujet. Et d'entraînement de celui-ci.Mais je ne suis pas sûr que même avec des heures et des heures passées à entraîner un sujet (vous savez comment on fait ça vous ? ) on soit capable d'obtenir ce genre de résultats. Sauf sur sujet exceptionnel évidemment. Il y a aussi la question de la motivation du sujet : dans la rue, il vient pour s'amuser, c'est impromptu, il n'y a pas d'enjeu pour lui, ni vraiment de démarche/auto-conditionnement de sa part. Alors qu'en cabinet, c'est tout à fait différent. Le simple fait de prendre rendez-vous avec un thérapeute est déjà en soi un enjeu (ne serait-ce que financier) et un pré-conditionnement. La suggestion post-hypnotique ne repose pas sur la conscience. Au contraire, le sujet n'est pas censé s'en souvenir. La motivation n'a donc pas grand chose à y faire à mon sens.La personne qui vient en cabinet n'est pas forcément si conditionnée. Certains sujets prennent rendez-vous pour résister au thérapeute... Que ce soit conscient ou pas ^^ On peut aussi raisonner à l'inverse: une personne qui va voir un inconnu dans la rue, un mec peut être même pas professionnel, pour se faire hypnotiser, bah elle doit avoir une sacré bonne raison de venir La démarche est peut être moins difficile pour aller voir un thérapeute. C'est censé être un professionnel et on est dans l'intimité du cabinet. En plus généralement il a été recommandé par un/une proche. Mon sentiment, c'est que même un opérateur ultra-compétent (en le supposant anonyme et sans "aura" spécifique), aurait du mal à obtenir une persistance très longue des phénomènes "ludiques" (type amnésie du prénom), dans le contexte de la rue et d'une interaction rapide. Tout simplement parce que ça ne s'y prête pas. J'en mettrai pas ma main à couper Certes, ce n'est pas en dix minutes que ça se ferait. Mais une séance d'hypnose de rue peut être plus longue. Ma toute première dans la rue, elle a durée plus d'une heure ! Et ca m'est arrivé un certain nombre de fois depuis. En une heure, à mon avis tu peux déjà faire un truc pas mal si t'es doué ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexandre95160 Posté(e) 3 juillet 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 3 juillet 2014 Bon, alors ça se complique, parce que je parlais de suggestions lors de la transe et là on parle de suggestions post hypnotiques.J'imagine qu'elles n'ont pas la même puissance.On doit pouvoir considérer qu'un volontaire, même une fois sortit de transe, reste suggestible (c'est comme ça qu'on dit?) et de ce fait reste réceptif à des suggestions à sa sortie de transe.Mais : 1°) quel intérêt de placer une suggestion post hypnotique si elle n'a pas la même puissance/valeur/durée dans le temps?2°) Si ces deux types de suggestions sont équivalents, et s'amenuisent au fil du temps, (et là c'est une vraie question que je me pose!) quid des suggestions abordées dans le cadre d'une thérapie en cabinet?Ca reviendrait à dire que les séances d'hypnose en cabinet ne sont pas stable dans le temps?Dans ce cas, certaines thérapies sont amenées à échouer alors? non pas celles qui concernent par exemple l'arrêt de fumer, mais toutes celles qui s'articulent autour de la confiance/estime de soi, troubles obsessionnels compulsifs et autres problématiques?Jusqu'à présent je considérais l'hypnose de rue comme des suggestions temporaires, et celles de cabinet comme des suggestions permanentes qui allaient affecter durablement (définitivement?) l'individu et permettre au subconscient de virer de mauvaises routines par d'autres, meilleures.Qu'-est-ce que j'ai mal compris? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BrunoJ Posté(e) 3 juillet 2014 Signaler Partager Posté(e) 3 juillet 2014 Mais je ne suis pas sûr que même avec des heures et des heures passées à entraîner un sujet (vous savez comment on fait ça vous ? ) on soit capable d'obtenir ce genre de résultats. Sauf sur sujet exceptionnel évidemment. Celui qui sait le faire doit quand même y arriver mieux que nous Mais ce n'est sans doute pas suffisant, l'aspect motivation/utilité/croyance me paraît important aussi. La suggestion post-hypnotique ne repose pas sur la conscience. Au contraire, le sujet n'est pas censé s'en souvenir. La motivation n'a donc pas grand chose à y faire à mon sens. La motivation est-elle forcément consciente ? Plus généralement, ce que je voulais dire, c'est qu'un sujet qui a envie que ça "fonctionne", qui a des attentes par rapport à la séance (qui peuvent être inconscientes, par exemple si l'hypnotiseur est célèbre il s'attendra beaucoup plus à ce que "ça marche", sans forcément en avoir conscience), sera certainement un meilleur candidat à une SPH durable. La personne qui vient en cabinet n'est pas forcément si conditionnée. Certains sujets prennent rendez-vous pour résister au thérapeute... Que ce soit conscient ou pas ^^ Bien sûr, ce n'est pas vrai dans 100% des cas, mais en moyenne je me dis qu'un type qui a fait 2000 km pour venir voir Erickson, sera quand même un peu conditionné Certes, c'est beaucoup moins vrai si tu vas voir l'hypnotiseur à côté de chez toi, mais tout de même... On peut aussi raisonner à l'inverse: une personne qui va voir un inconnu dans la rue, un mec peut être même pas professionnel, pour se faire hypnotiser, bah elle doit avoir une sacré bonne raison de venir La démarche est peut être moins difficile pour aller voir un thérapeute. C'est censé être un professionnel et on est dans l'intimité du cabinet. En plus généralement il a été recommandé par un/une proche. Oui, je suis persuadé qu'il y a une auto-sélection importante des sujets dans la rue (et aussi une sélection de la part de l'hypnotiseur, qui va aborder ou tenter d'accrocher ceux qui lui paraissent avoir le plus de potentiel). En moyenne j'ai pas loin de 40-50% de sujets somnambuliques, donc forcément il y a une grosse sélection qui se fait quelque part ! Ceci étant, ça signifie simplement que le sujet moyen dans la rue sera meilleur que le sujet moyen en cabinet. Mais ça ne dit rien sur ses attentes et les enjeux pour lui - conscients ou inconscients. J'en mettrai pas ma main à couper Certes, ce n'est pas en dix minutes que ça se ferait. Mais une séance d'hypnose de rue peut être plus longue. Ma toute première dans la rue, elle a durée plus d'une heure ! Et ca m'est arrivé un certain nombre de fois depuis. En une heure, à mon avis tu peux déjà faire un truc pas mal si t'es doué ! Moi non plus Mais j'ai de fortes suspicions : a priori une suggestion "ludique" (type amnésie du prénom), ça n'a pas d'enjeu pour la personne, ni pour son inconscient, et au-delà de l'aspect rigolo sur le moment, je vois mal l'inconscient retenir une telle suggestion pendant des jours ou des semaines alors qu'il n'y aucune utilité à cela et que c'est même très gênant en pratique. Quelque part, j'ai le sentiment qu'une SPH, pour durer, doit bien s'imbriquer dans le système de valeur, de pensée, de croyance, et ne doit pas présenter un caractère handicapant. Ca peut être par exemple quelqu'un qui croit que t'es un sorcier, comme ça m'est arrivé avec des Africains (là on joue sur la croyance) Dans ce cas, je pense qu'il y aurait moyen de faire des SPH bien gratinées sans être particulièrement doué. Ca peut être que la personne a vraiment envie au fond d'elle-même que la thérapie fonctionne, et son inconscient retiendra donc la SPH (là on joue sur le caractère utile/bénéfique). Inversement, s'il n'y a rien de tout cela, le fait d'oublier son prénom ou de sauter à chaque fois qu'on entend le mot "banane", vu que ça n'a pas d'intérêt à long terme pour la personne, je me dis que même un opérateur très compétent ne pourrait pas faire durer une telle SPH, surtout dans le contexte de la rue. Mais bon, je suis dans la pure supposition, je te l'accorde ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BrunoJ Posté(e) 3 juillet 2014 Signaler Partager Posté(e) 3 juillet 2014 Bon, alors ça se complique, parce que je parlais de suggestions lors de la transe et là on parle de suggestions post hypnotiques.J'imagine qu'elles n'ont pas la même puissance. Les experts vont peut-être me contredire, mais pour moi il n'y a pas fondamentalement de différence entre "suggestion" et "suggestion post-hypnotique". Dans les deux cas, ce sont des suggestions, faites alors que le sujet est dans un état suffisamment "dissocié", ce qui permet leur réalisation inconsciente/automatique. Une SPH n'est rien d'autre qu'une suggestion qui n'a pas été annulée par une contre-suggestion, et qui persiste naturellement ou volontairement (si on a suggéré que ça devait persister, et que cette suggestion-là a bien pris). D'ailleurs, comme tu as pu le constater, tu peux te retrouver avec des SPH involontaires, si le sujet continue d'oublier son prénom après la séance Jusqu'à présent je considérais l'hypnose de rue comme des suggestions temporaires, et celles de cabinet comme des suggestions permanentes qui allaient affecter durablement (définitivement?) l'individu et permettre au subconscient de virer de mauvaises routines par d'autres, meilleures. C'est le but recherché, en tout cas. Mais ça ne marche pas forcément à chaque fois Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Céos Posté(e) 3 juillet 2014 Signaler Partager Posté(e) 3 juillet 2014 Les séances sur les cas que j'ai cité, ainsi que les autres auxquels Erickson fait référence dans son bouquin, n'étaient a priori pas que thérapeutique. Il y avait aussi beaucoup de séances à visée expérimentale.Il est peu probable que le sujet ait été mis au courant des tenants et aboutissants de l'expérimentation. Donc a priori un rôle moindre de la motivation/utilité !En plus je ne sais pas si Erickson était si connu à l'époque (à la fin de sa vie sûrement). Son nom avait l'air de tourner dans le milieu médical mais c'est tout. Pas sûr que le sujet choisi pour une petite expérimentation ai cet effet "OMG, c'est Erickson-le-mec-trop-bon-en-hypnose !" Après clairement, une SPH s'intègre dans un système de valeurs. Une SPH qui va à l'encontre des valeurs d'une personne ne sera pas suivie.Toutefois, elle n'a pas besoin d'être portée par une utilité à mon avis. Faut vraiment que j'arrête de lancer des débats à grand coup de pavé, je finis systématiquement par ne plus savoir qui défend quoi ni comment x) Bon, alors ça se complique, parce que je parlais de suggestions lors de la transe et là on parle de suggestions post hypnotiques. J'ai de fâcheuses tendances à digresser, faut pas m'en vouloir On doit pouvoir considérer qu'un volontaire, même une fois sortit de transe, reste suggestible (c'est comme ça qu'on dit?) et de ce fait reste réceptif à des suggestions à sa sortie de transe.Mais : Arrête moi si je me trompe. La formulation de ta phrase sous-entend deux choses:-Quand on est en transe on devient plus suggestible.-Que la suggestion post-hypnotique est donnée après la sortie de l'état d'hypnose. Une personne en état d'hypnose n'est pas plus suggestible. En tout cas c'est pas prouvé et la tendance serait plutôt à dire que ce n'est pas le cas il me semble.Une suggestion post-hypnotique est une suggestion donnée pendant l'état d'hypnose mais qui n'aura d'effet que plus tard. Par exemple: "la prochaine fois que tu me verras tu viendras me serrer la main, mais avec la main gauche". 1°) quel intérêt de placer une suggestion post hypnotique si elle n'a pas la même puissance/valeur/durée dans le temps?2°) Si ces deux types de suggestions sont équivalents, et s'amenuisent au fil du temps, (et là c'est une vraie question que je me pose!) quid des suggestions abordées dans le cadre d'une thérapie en cabinet? Je pense qu'une SPH placé correctement peut être trèèès puissante et vraiment durer dans le temps !Un des grands intérêts de cette forme de suggestion est d'approfondir l'état d'hypnose. Lorsqu'une personne exécute une SPH, elle retourne en transe, souvent plus profondément que lors de la transe précédente me semble-t-il. En fait en thérapie on ne crée pas le changement à grands coups de SPH. J'ai lu cette histoire je ne sais plus où à propos de Freud: Freud aurait abandonné l'hypnose (hors du fait qu'il était mauvais hypnotiste paraît-il) parce que beaucoup de ses clients revenaient "mécontents". Par exemple, il pouvait donner une SPH à un client pour régler son problème rapidement. Le client partait, et les résultats étaient là. Mais peu de temps après, ce dernier revenait au cabinet et expliquait à Freud que si le changement désiré était effectivement là, il voulait revenir en arrière. Parce que ce n'est pas lui qui a changé, c'est quelque chose d'extérieur qui a crée ce changement. Et le client voulait changer par lui même. Il n'était pas acteur, mais spectateur de son changement. Je ne sais pas si cette histoire est exacte (d'ailleurs je ne m'en souviens que dans ses grandes lignes). Mais elle illustre bien le fait que donner des suggestions pour le changement, du type "à partir de maintenant vous arrêtez de fumer", n'autonomise pas le client. N'est-ce pas pourtant le but d'une thérapie que de régler le problème de quelqu'un tout en l'autonomisant ?D'ailleurs, dans les formations en hypnologie, on n'apprend pas à suggérer que le problème se résout, mais à travailler sur ce qui est lié au problème. Par exemple sur ce que la personne trouve à travers la cigarette. Le tout en utilisant ses ressources. Après je suis pas le grandmaster en thérapie, c'est mon point de vue Jusqu'à présent je considérais l'hypnose de rue comme des suggestions temporaires, et celles de cabinet comme des suggestions permanentes qui allaient affecter durablement (définitivement?) l'individu et permettre au subconscient de virer de mauvaises routines par d'autres, meilleures. Je ne pense pas qu'une suggestion puisse être définitive. Ca signifierai que la personne perdrai sa capacité à changer et à apprendre... Et ca serait assez terrible ^^ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexandre95160 Posté(e) 3 juillet 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 3 juillet 2014 Merci pour le temps que tu as pris pour me répondre Gabriel, j'y vois un peu plus clair. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BrunoJ Posté(e) 3 juillet 2014 Signaler Partager Posté(e) 3 juillet 2014 Faut vraiment que j'arrête de lancer des débats à grand coup de pavé, je finis systématiquement par ne plus savoir qui défend quoi ni comment x) Ca y est, je t'ai eu haha Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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