Fugu Posté(e) 17 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 17 août 2014 Et voilà ! Ce week-end j'ai enfin sauté dans le grand bain en compagnie de Samy Pnotease, que je ne remercierai jamais assez ! Hier, un premier succès plus que mitigé. Samy s'est occupé du pre-talk après avoir hypnotisé une ado dans un autre groupe juste avant (séance très impressionnante d'ailleurs, c'était la première que je voyais de mes yeux).Ma "cible" était un jeune homme dans la trentaine, qui ne s'est hélas pas beaucoup laissé aller au jeu. J'ai obtenu quelques mouvements idéomoteurs sans trop de difficulté, mais les catalepsies ne passaient pas. Pourquoi ? Eh bien en analysant après coup, j'ai pu cerner les problèmes suivants :1- Le manque de confiance en moi et en l'hypnose ont probablement pesé sur ma crédibilité. Avant le premier succès, pas facile d'être convaincu de ses talents, et le "fake it till you make it" est quand même plus facile à dire qu'à faire !2- J'étais très tendu, et je pense que ça se sentait. La leçon que je retiens de ça, c'est que j'ai transmis ma nervosité à l'hypnotisé au lieu d'être détendu et de lui transmettre du plaisir. L'expérience n'était pas super agréable pour moi, et je crois que ça a bloqué mon hypnotisé, qui s'est senti obligé de me dire que le problème venait de lui, qu'il ne voulait pas se laisser aller. Je pense que ce n'est qu'en partie vrai, et que mon manque de plaisir apparent a eu un effet sur lui. Et puis suite à ça, pour débriefer, Samy et moi sommes allés prendre un verre. Après lui avoir expliqué quelques trucs sur mon manque de confiance en moi, Samy s'est mis à m'hypnotiser "par surprise", une hypnose que j'ai complètement acceptée car je le savais bienveillant. Je n'oublierai jamais ce moment, et ma gratitude sera éternelle Il cassé un blocage profond en moi, quelque chose qui m'empêchait d'avoir confiance en moi, et même si ce n'est pas magique et qu'il me reste du chemin à parcourir, je peux affirmer qu'il y a un avant et un après. Ça s'est d'ailleurs terminé par une belle abréaction cathartique, dont j'avais le plus besoin. Et aujourd'hui, rebelote, on se refait une sortie au même endroit. On aborde un groupe d'ados (3 filles et 1 garçon : Jess, Kim, Claire et Marco). Là encore, Samy s'occupe du pre-talk, le groupe était pour le moins méfiant (avec le listing à la lettre près de tous les préjugés les plus négatifs qu'on peut avoir sur l'hypnose : j'ai peur de rester bloqué toute ma vie, à la TV il leur font faire n'importe quoi, etc.). Une des ados, Kim, est plus réceptive "sur le principe", le garçon est en revanche ostensiblement nerveux et avoue avoir peur (il ne veut pas tenter l'expérience). Samy commence les tests de suggestibilité sur le groupe pendant que Kim, la seule vraie volontaire, s'était absentée aux toilettes. Les tests se passent bien, on a quelques mouvements idéomoteurs sur à peu près tout le monde, mais ils sont particulièrement marqués sur Jess et Kim (Jessica est carrément expressive et écarquille les yeux, preuve qu'elle avait du mal à croire à ce qui lui arrivait).Samy portant plus son attention sur Kim et Claire, je décide de m'occuper de Jess et Marco, pour éviter de les "perdre". Jess est très réactive, mais pourtant assez sceptique (il faut dire que dès le départ la "seule" volontaire était Kim, et c'était déjà une forme de suggestion pour le groupe). Tandis que Samy commençait à hypnotiser Kim à proprement parler, j'ai proposé à Jess de faire de même et oh my God ce fut génial ! J'en ai moi-même été surpris : tout passait ! D'abord les petits mouvements idéomoteurs, puis l'amnésie du chiffre 4, puis les illusions visuelles sur un jeu de cartes, la catalepsie totale sur les jambes, le fou-rire à volonté, la démarche d'ivrogne... et même ce que je rêvais de faire : le pause/lecture ! Jess était très coopérative, et ses réactions étaient succulentes !Quand j'en ai fini avec Jess (qui commençait à saturer un peu), et après lui avoir fait le cadeau hypnotique du "bouton de bien-être", j'ai proposé à Kim, qui était très impressionnée par les tours effectués sur sa copine. Et rebelote, elle était tout aussi voire plus suggestible que Jess ! Amnésie du prénom, pause/lecture, grosses hallucinations sur les cartes (j'ai improvisé des trucs comme "je vais retourner et déplier le paquet, et tu verras que toutes les cartes sont des Jokers !" ou le coup du roi transformiste : "Quand je retournerai ce Roi de Pique, tu verras qu'il est devenu la Reine de Pique !"). Bref, pour une "vraie" première fois, ça ne pouvait pas mieux se passer ! Je suis ravi, complètement convaincu et émerveillé par le pouvoir de l'hypnose ! Leçons importantes tirées de ces premières expériences :1- La confiance en soi est très importante, mais plus que cela, c'est une attitude détendue, ludique qui l'est. La nervosité se transmet terriblement bien, hélas.2- Les ados, et particulièrement les filles, semblent plus suggestibles que les hommes un peu mûrs. Samy et moi en avons discuté, c'est lui qui m'a suggéré cette idée, qui me semble plutôt raisonnable. Au moment du "défi hypnotique", comme une catalepsie totale sur un membre, l'homme doit avoir une sorte de fierté plus forte qui l'empêche de s'abandonner totalement à une suggestion. A contrario, les deux adolescentes (17-18 ans) étaient totalement scotchées.3- Il faut être parfaitement concentré, au point d'en oublier la notion du temps (1h30 pour les deux hypnoses, j'ai eu l'impression que ça avait duré 30-40 mn en tout)4- L'hypnose de rue c'est super cool, c'est dément, je veux recommencer ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thomas.Verdun Posté(e) 17 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 17 août 2014 Whoa super débuts. En plus tu as appris beaucoup de choses. La courbe de progression est quasi verticale pour toi en ce moment Félicitation et bonne continuation. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fugu Posté(e) 18 août 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 18 août 2014 En effet, la courbe est verticale. Et ça ne me donne qu'une envie : réessayer. Vu que mon premier essai s'est soldé par un éch-- euh une bonne leçon, je suis aussi conscient qu'il n'y a pas d'enjeu à craindre. Il faut juste s'amuser, et advienne que pourra ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Amidala33 Posté(e) 22 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 22 août 2014 Bravo pour tes premières expériences en tant qu'hypnotiseur et hypnotisé Vous êtes allés à quel endroit pour hypnotiser? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fugu Posté(e) 25 août 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 25 août 2014 Salut Cassandre ! On était sur les quais devant les Quinconces ! Plein de groupes détendus dans l'herbe, c'est un super terrain de jeu J'y serai probablement demain soir pour montrer à des amis. Je t'envoie mon numéro en MP ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fugu Posté(e) 31 août 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 31 août 2014 Hop, nouvelles salves de field reports ! Ce n'est pas parce que je n'ai pas posté depuis un moment que je n'hypnotisais plus, je n'avais simplement plus le temps de venir rédiger mes fields reports (qui vont du coup en payer le prix en terme de précision). Jeudi 21 août :Pas pu hypnotiser entre le dimanche 16 (mes premières hypnoses réussies en compagnie de Samy), et le jeudi qui a suivi, par manque de temps à cause du boulot et du sport. Grosse frustration ! Je crois que je suis devenu addict à la pratique Premier vrai gros challenge pour moi, avec deux épreuves au menu : 1-aborder un groupe à froid, tout seul (sans petit panneau en plus !) et 2- m'occuper du pré-talk, ce qui jusque là avait été fait par Samy. Je vais donc sur les quais devant les Quinconces, je zieute plusieurs groupes détendus sur l'herbe. L'appréhension monte, je sens que si j'attends trop, je vais me retrouvé paralysé par la peur d'aborder les gens. J'arrive près d'un grand groupe, et un mec me demande si je cherche "le groupe Couchsurfing, parce que ça tombe bien, c'est ici". Je souris intérieurement - j'ai trouvé ce que je cherchais - puis extérieurement : je lui dis que je pratique le couchsurfing par ailleurs, mais que ce n'est pas la raison de ma venue, et que je suis hypnotiseur de rue. Des oreilles dans le groupe se tournent vers moi : en avant pour le pré-talk, même si plusieurs personnes sont toujours en train de pique-niquer parmi eux. Tout d'abord, et ça m'aura servi de leçon, il y a souvent quelqu'un dans un grand groupe (ça doit être statistique) qui est à donf pour essayer et le fait savoir immédiatement dès qu'on prononce le mot "hypnose". Problème : ce n'est pas toujours la personne la plus réceptive, et, pire, comme elle se croit "parfaitement volontaire" (et donc réceptive), elle se permet souvent de ne pas du tout écouter le pré-talk, ce qui la rend bien moins suggestible une fois qu'on commence réellement le bousin. Le jeune homme en question, après avoir clairement dit qu'il était intéressé, se désintéresse donc totalement de ce que je dis et s'absorbe totalement dans son sandwich. J'enchaîne donc sur les tests de suggestibilité pour les gens qui continuaient à m'écouter (les grands groupes sont, je l'ai compris plus tard, difficiles pour ça : des gens arrivent à tout moment et n'ont pas le pré-talk, d'autres perdent leur écoute parce qu'on n'est pas focalisé sur eux à chaque instant, etc.). Un autre jeune homme est particulièrement curieux et commence à me poser des questions. Lorsque je lui propose d'essayer, il accepte, mais a l'air très, mais alors très très stressé. Je lui dis de se détendre, qu'il ne risque rien (je paraphrase mon propre pré-talk), etc. Hélas, rien n'y fait, et au lieu de résister aux suggestions, il les force complètement, ne peut pas s'en empêcher. Il le remarque lui aussi, je lui dis qu'il vaut mieux ne pas insister pour l'instant mais que ce n'est que partie remise (autre leçon : dédramatiser l'échec, le reporter gentiment sur l'hypnotisé pour ne pas perdre sa crédibilité aux yeux des autres "clients" potentiels, et laisser la porte ouverte pour une hypnose future). Il accepte, je passe à deux femmes qui, intriguées par les tests sur le jeune homme, rejoignent notre partie du groupe (Bernadette, la vingtaine, et Christine, un peu plus de la quarantaine). Christine est curieuse, elle me demande si ça a un rapport avec le magnétisme. Je lui dis que non, c'est conception un peu archaïque de l'hypnose, et que c'est tout à fait rationnel même si les mécaniques sont encore mal comprises (j'essayais ainsi de la rassurer, ayant préjugé à tort d'une éventuelle peur de l'irrationnel). Or, c'est exactement l'inverse qui s'est produit : elle a eu l'air déçue, étant apparemment très versée dans une sorte de gros bouillon mélangeant magnétisme, bouddhisme/zen, new age, etc. Je lui propose néanmoins de l'hypnotisé, et là, j'ai compris ce qu'était un "volontaire réfractaire" ! Totalement tendue, aucune suggestion ne passait vraiment. Elle a elle-même senti que ça venait d'elle et qu'elle ne voulait pas du tout se laisser aller, et trouvait ça étrange puisqu'elle se croyait très "réceptive" (d'un point de vue quasi-mystique). Je lui dis qu'on ne peut jamais savoir ce que pense réellement l'inconscient, et j'enchaîne sur Bernadette. Et la soirée peut enfin commencer ! Bernadette est très, très réceptive, c'est un régal. Je passe facilement les premières suggestions de circonstances, puis j'enchaîne avec le tour de cartes, qui foire complètement (hallucinations diverses sur l'identité des cartes). Étonnant, vu la réceptivité de la jeune fille, mais je ne me démonte pas et m'écarte des hallucinations visuelles qui apparemment ne passent pas (d'ailleurs je n'aurai finalement pas de chance ce soir-là à cet égard). Je me sens alors assez en confiance pour tenter un nouveau "tour" que j'ai inventé deux jours plus tôt et que j'appelle la "balade nostalgique" : dans une transe bien approfondie, je suggère à la personne qu'elle est actuellement assez vieille et que lorsqu'elle se réveillera, elle reviendra dans un passé lointain, en cette soirée d'août où elle m'a rencontré et où je l'ai hypnotisée. Elle aura alors l'impression de me connaître depuis longtemps, et d'avoir une chance de revivre cette soirée de sa jeunesse et de revoir un passé perdu. Elle sera alors empreinte d'une forte nostalgie, très plaisante, bien sûr. Et bam ça marche complètement, elle se réveille, on fait quelque pas, elle a l'air de complètement "planer". Je sens bien l'émotion quand je lui dis "tu te souviens de ces personnes ? C'était en 2014". Et elle me répond "Oh là là... c'était il y a tellement longtemps !". Et je lui montre alors le pont de pierre (brillant de mille feux dans la nuit) et je lui dis "tu te souviens du pont de pierre ? A l'époque il n'était pas encore détruit !". Petite hésitation confuse de sa part, comme si les faux souvenirs de son prétendu futur se mettaient à la page de ma suggestion pour faire disparaître le pont de pierre. Et elle de s'exclamer : "Il était tellement beau !". J'enchaîne quelques illusions rigolotes comme la sensation de canicule (alors qu'il faisait plutôt frisquet) et l'immanquable pause-lecture, puis enfin je la sors de la transe, non sans lui avoir fait le cadeau hypnotique du bouton du bien-être. Les gens commencent alors à être vraiment curieux et affluent. Je n'ai toujours pas mangé, l'heure tourne, je suis un peu crevé mais tant pis, the show must go on . Le jeune homme qui a enfin fini de s'abîmer dans son sandwich est enfin dispo : on essaie, j'avoue être un peu sceptique car le jeune homme semble avoir de grosses difficultés à se concentrer sur ce que je dis, rigolant pour un oui ou pour un non, tout en étant attiré par le moindre bruit autour de lui. Les tests se passent néanmoins plutôt bien, jusqu'à ce que son téléphone sonne. Il répond à un sms, s'excuse, l'éteint. On continue. Mais toujours pareil, sa concentration est très fragile. Globalement, ça fonctionne bien, mais en pointillés. On finit donc tranquillement, bouton du bien-être, réveil, nickel. Arrivent donc Freya, une suédoise qui parlait assez bien français pour que ça fonctionne, et son copain, Nicolas, un français. Ils me demandent s'ils peuvent être hypnotisés ensemble, je leur dis qu'on verra bien, et hop, c'est parti. Premier problème : Nicolas adopte une sorte de posture totalement désinvolte, absolument pas concentré. Il tire sur sa cigarette électronique, je lui dis gentiment - mais fermement - que ça sera exclu pour la durée de la séance. Il s'excuse, range la cigarette dans sa poche, se reconcentre, et on commence les tests. Freya a l'air clairement très réceptive dès le début, Nicolas... a ressorti sa cigarette électronique . Je le lui fais remarquer, il s'excuse, on reprend. Nouveau test, Freya est quasiment en transe, Nicolas... a l'air absorbé par tout ce qui nous entoure, sauf ce que je dis . Ayant estimé avoir fait preuve d'assez de patience, et ne voulant pas perdre Freya qui a l'air bien partie, je lui dis gentiment qu'on va se concentrer sur sa copine pour l'instant. Et hop, pareil que Bernadette : ça déroule, c'est nickel. Comme elle, les hallucinations des cartes ne fonctionnent pas, ni l'amnésie du 4 (là je pense que je le dois à la barrière de la langue). Mais la balade nostalgique et le pause/lecture fonctionnent tellement bien, ainsi que les catalepsies, et que c'est vraiment un régal. Détail amusant : lorsque je tente de lui faire sentir la canicule ou le froid, elle sort de la transe et dit simplement : "ça marchera pas, je suis Suédoise". Je souris en me disant qu'il y a décidément des sortes de clichés qui sont tellemetn ancrés qu'ils font partie de la personne à un niveau inconscient. Je la réveille, un jeune polonais, Yahtzek, veut absolument essayer. Je regarde l'heure... je vais pas manger de si tôt . Alors lui, je vois à ses yeux que je peux directement partir sur la butterfly induction dès la fin des doigts collés, et je ne me suis pas trompé. Et là tout passe sans aucun problème (sauf les hallucinations sur les cartes, décidément, pas de bol ce soir-là ! Mais j'attribue pas mal ça au fait que l'endroit était très mal éclairé, et qu'il fallait que les gens se concentrent pour voir la carte tout court). Le reste passe nickel : pause/lecture, catalepsie, fou-rire, sensation d'être bourré, etc. Je finis sur un bouton de bien-être, et je prends congés du groupe, qui me remercie et que je remercie. Leçons de cette soirée :- Les gros groupes sont assez faciles à aborder et statistiquement, on a forcément plusieurs personnes bien suggestibles (et volontaires !) sans avoir besoin de s'éterniser sur le pré-talk (ce qui peut être trompeur). D'un autre côté, il est hélas assez difficile de captiver tout le groupe, et donc de pratiquer une hypnose un peu "de masse".- Les personnes les plus volontaires ne sont pas forcément les meilleurs clients, car, convaincus qu'elles vont être choisies, elles se permettent d'être relativement dissipées lors du pré-talk et des premiers tests de suggestibilités (j'ai découvert plus tard qu'il valait mieux leur montrer qu'elles ne seraient pas forcément choisies et qu'elles devaient jouer le jeu comme tout le monde dans le groupe).- La barrière de la langue peut être un problème, surtout pour les suggestions fondées sur une compréhension instinctive de la formulation (comme l'amnésie du chiffre 4). Préférer les illusions kinesthésiques comme les catalepsies, les mouvements idéomoteurs, ou les sensations de vertiges, etc.- Insister sur la responsabilité de l'hypnotisé (en terme de concentration et de lâcher-prise) semble faire augmenter la suggestibilité. Jean-Emmanuel en parle dans son livre pour abaisser les défenses des proches. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fugu Posté(e) 31 août 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 31 août 2014 Dimanche 24 août Ma soeur et petite sa famille sont venus me rendre visite pour le week-end. Le neveu, 3 ans et demi, réclame beaucoup d'attention. Mais je suis rongé par l'envie d'hypnotisé, alors au moment où nous allons au jardin public, je me lance et j'aborde un groupe d'adolescents. Assez grand groupe, je retrouve les archétypes que j'ai vus à la précédente session, et j'en discerne de nouveaux : une qui est totalement à fond pour essayer, un qui prend ça à la rigolade et continue de manger, et un qui est totalement flippé par la perspective de "ne plus avoir le contrôle". Après les tests de suggestibilité, c'est finalement bien Maya, la jeune fille qui a tout de suite dit "Moi je veux essayer !" à l'évocation du mot "hypnotiseur", qui s'avère être la plus réceptive... et nouvelle leçon, ça ne veut pas forcément dire grand chose ! Non que ça soit un véritable échec : dans l'ensemble, on voit qu'elle est dans un état second, ses amis le remarquent aussi. Pour autant, les suggestions ne prennent pas forcément hyper bien (elle arrive à bouger, lentement, alors qu'elle devrait avoir les pieds cloués au sol).Elle semble très confuse, part bien en transe, se relâche, mais les amnésies ne prennent pas non plus. Étrange. Je réalise aussi que ma soeur commence à s'impatienter, je réveille Maya proprement, puis prend congés. Les adolescents ont l'air tout à fait convaincus, je le suis cependant bien moins et garde un goût aigre-doux en bouche. Leçons de cette expérience :- Lorsqu'on aborde un groupe sans petit panneau ni rien, de but en blanc, on a un gros avantage : les gens ne peuvent pas se concerter, ce qui permet aux volontaires de se faire connaître immédiatement et sans peur d'outrepasser les volontés de leurs amis, et empêche de la même façon les plus réticents d'intervenir.- Les plus volontaires réussissent souvent bien les premiers tests, hélas, les tests en eux-mêmes peuvent être tout à fait trompeurs.- Même en cas de relatif échec, il faut continuer à agir comme si tout était sous contrôle. Passer très vite d'une suggestion ratée à un nouvel essai : la personne hypnotisée comme le "public" n'auront alors pas le temps de s'appesantir sur l'échec, et ça évite à l'hypnotiseur de perdre ses moyens. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fugu Posté(e) 31 août 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 31 août 2014 Mardi 26 août Suite à mes statuts Facebook faisant état de mon amour pour l'hypnose de rue, mes amis et collègues deviennent de plus en plus curieux. Certains plaisantent au boulot avec le fait qu'ils ne veulent plus me regarder dans les yeux de peur que je les hypnotise, d'autres posent des tas de questions, certains sont sceptiques, d'autres indifférents, etc. Mais certains sont très curieux et veulent le voir de leurs propres yeux. Ce soir-là, je propose à mon ami Steve d'aller boire un verre dans un bar, où je tenterai d'hypnotiser quelqu'un (secrètement, j'ai un peu la trouille parce que je n'ai jamais fait ça dans un bar, et quand je n'ai jamais fait un truc, j'ai la flippe, je suis comme ça ). Finalement, on part à 4. 2 de mes comparses (Steve et Sandro) sont curieux de l'hypnose. Le dernier, Pat, le devient quand je lui en parle devant une bière. Je lui propose de l'hypnotiser après un court-prétalk. Je peux résumer la tentative en deux mots : échec total. Il ne ressent rien, je sens que son cou résiste au moment du "dors !"), il est totalement à l'état de veille. Je suis déception, mais pas totalement surpris : je sais qu'il avait de gros doutes sur ma capacité à hypnotiser. Par ailleurs, il admet avoir un problème fondamental avec le fait de lâcher prise, et n'est donc pas surpris lui non plus, à son endroit. On continue de boire des bières, puis Sandro et Pat prennent congés. Nous décidons de manger. A la table à côté, il y a une collègue de notre boulot qui est avec deux amies et les enfants de l'une d'elle. Julie (c'est le nom de ma collègue) me demande ce que je faisais à Pat plus tôt, je lui explique que je fais de l'hypnose de rue, etc. Je me lance et leur propose une séance, ça sera finalement Djibril, un garçon de 11 ans, qui sera le plus volontaire (le moins réticent surtout), et le plus réceptif. Et là bim bam boum, mon meilleur client depuis que je m'y suis mis ! Tout passe, de la catalepsie au pause-lecture en passant par les hallucinations visuelles et les plus fortes amnésies (jusqu'à remplacer son prénom par le mien), c'est un pur régal. Les gens dans le bar, dont le patron et les serveuses, applaudissent. Je réveille alors l'enfant, qui est pas mal confus mais totalement détendu, tout le monde est ravi. Une serveuse m'approche et me propose une bière "offerte par la maison pour le spectacle". Comment refuser quand c'est si gentiment proposé ? Mon pari "secret" est réussi : convaincre Steve que j'en suis capable. Julie est un bonus sympa, et contribuera dès le lendemain à répandre ma "légende" au bureau Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fugu Posté(e) 31 août 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 31 août 2014 Samedi 30 août Avant d'aller à l'anniversaire d'un ami, je passe par le jardin public et décide d'aborder un groupe d'adolescentes. Le pré-talk se passe très bien, j'en profite pour m'intéresser un peu à pourquoi elles sont là, le plaisir de rencontrer des gens fait partie de celui de les hypnotiser. Toutes sont curieuses et ont un bon a priori sur l'hypnose, sauf une, qui me gratifie de son air le plus renfrogné et a tellement peur qu'elle refuse de participer au test des doigts collés. Comme d'habitude maintenant dans les grands groupes, l'une d'elle, Iseult, est totalement à fond pour essayer.Et c'est parti pour une belle séance : en dehors d'une ou deux ados sur qui le test ne prend pas du tout, ça fonctionne bien et des réactions surprises du genre "Ooooaaaah c'est chauuuud !" ou "What the fuuuuuck !" commence à l'élever à mesure que les mouvements idéomoteurs leur prouvent qu'elles ne sont que des spectatrices de leurs propres gestes.Je passe au test des mains magnétiques (pour les faire tomber en arrière), et j'écume encore pour choisir les plus réceptives. Et finalement c'est bien Iseult qui passe tous les tests. S'ensuit ce qui sera ma plus belle session jusque là, mieux que le petit Djibril ! Je vais jusqu'à lui faire oublier sa meilleure amie Samia, jusqu'à ce que celle-ci lui touche la main (la réaction au moment où les souvenirs sont revenus était formidable), je lui fais le coup des retrouvailles de longue date avec une fille qu'elle ne connaissait que depuis quelques heures, je remplace son prénom par le "GET OUT" écrit sur la casquette de Samia, puis je lui fais croire qu'elle a perdu ses lunettes, qu'elle a pourtant sur le nez. Au fur et à mesure de la séance, une foule, qui finit à environ 20 personnes, s'accumule autour de nous. Tous des adolescents, ils sont fascinés et filment. Je réveille Iseult, qui n'en croit plus ses sensations et explique à ses copines à quel point c'était incroyable, pendant qu'on me harcèle de questions . Beaucoup veulent essayer, je leur dis que ça sera pour une autre fois car je suis déjà à la bourre pour aller... ... à l'anniversaire. Petit comité, très chouette ambiance. Je dis discrètement à un pote que je suis en retard parce que j'hypnotisais une personne au jardin public, et puis le bruit se répand comme une traînée de poudre dans la soirée. Du coup, tout le monde est curieux et veut me voir à l'oeuvre... et c'est reparti .Une fille en particulier, Mylène, veut essayer et pense qu'elle sera assez réceptive. Son copain, Nicolas, un grand costaud, a l'air ostensiblement très inquiet, il croit à l'hypnose complètement, mais est pétri de préjugés plus ou moins néfastes. Il menace même de me "défoncer" (en rigolant, mais à moitié seulement) si ça se passe mal ou que je lui fais faire des trucs déplacés. Pré-talk de rigueur, je débunke, Mylène est 100% convaincue, lui, de moins en moins. Mais il ne s'oppose pas, on commence. Et alors là, je sais pas trop comment, Mylène a joué le jeu... mais à un point carrément inquiétant. L'induction a été tellement profonde qu'il fallait que je la soutienne, sans quoi elle s'écroulait au sol (elle n'arrivait plus à tenir sur ses appuis en dépit des suggestions qui allaient en ce sens). Plus inquiétant encore, quand je lui demande si ça va, elle fait un "non" de la tête. Un début de panique monte en moi, je tente de la réveiller. Échec, elle reste en induction et arrive de moins en moins à tenir sur ses jambes . Je crains une abréaction incompréhensible, je regarde autour de moi : tout le monde a l'air mi-fasciné, mi-inquiet. Je me dis que je suis le seul qui peut gérer cette situation, donc je me reprends, même si les mots "apprenti sorcier" commencent à résonner en moi et à essayer de m'ébranler. Je leur résiste. Mylène me demande si elle peut s'asseoir, je me dis "Comment n'y ai-je pas pensé moi-même ?". Evidemment, je lui apporte une chaise, elle s'assoit, même si elle peine à garder son équilibre. Elle va mieux, j'hésite un peu à lancer des suggestions, mais elle a l'air très très détendue et me dit que ça va... alors je tente.Et là tout passe, les hallucinations sur les cartes sont parfaites, ça impressionne tout le monde, y compris son copain. Et tout le monde est rassuré, moi compris. Le reste se passe très très bien, Mylène a l'air littéralement shooté. Ses yeux ne focalisent plus rien, elle plane complètement. Je me demande si c'est pas ça qu'on appelle l'état somnambulique, je me dis que c'est très impressionnant à regarder. Et hop, je la réveille... avec un succès mitigé. Elle est tellement bien qu'elle restera comme ça les deux heures qui suivent. Le bouton du bien-être qu'elle a installé sur son sternum fonctionne tellement bien qu'elle me dit appréhender de réappuyer dessus tellement ça la fout dans les vapes. Je suis moi-même surpris par ses capacités ! Je lui suggère qu'il suffit de réappuyer dessus pour qu'elle "perde" l'effet planant (et handicapant), mais pas l'effet bénéfique de perte de stress. Ça fonctionne, elle est rassurée. Par son copain, qui me regarde vraiment d'un autre œil, et je me dis qu'en d'autres temps j'aurais sans doute fini sur le bûcher pour moins que ça. Lorsque Mylène me demande si le bouton va perdurer, je lui dis que oui, que c'est fait pour, mais qu'il faut s'en servir un peu de temps en temps sous peine de l'oublier et de le perdre. Son copain intervient alors, en disant que non, il veut pas qu'elle l'utilise. Je sens un fond de bienveillance car il est légitimement inquiet, mais d'un autre côté, je sens aussi une volonté inavouée de contrôler sa copine. Je sens que le fait qu'elle ait un moyen "magique" de se débarrasser du stress et des angoisses l'inquiète presque. Ensuite, Marion (18 ans), très impressionnée et par la séance et par l'état de plénitude de Mylène (qui m'a avoué planer dès qu'elle entendait ma voix, et c'était flagrant quand je lui parlais), m'a fait part de sa volonté d'essayer. Je réfléchis un peu, ça avait déjà un peu monopolisé l'attention des gens, je ne voulais pas m'accaparer la soirée, et puis j'avais promis à Steve, qui venait d'arriver, que je l'hypnotiserais ce soir, et je me suis dit que je n'aurai pas assez de tonus pour faire plus d'une hypnose. Or, Steve, en arrivant, m'avoue qu'il est déjà un peu soûl et me demande si ça gêne pas, je lui dis qu'il vaudra mieux tenter plus tard, il acquiesce. Plus tard, je me souviens que Marion m'a demandé, je lui propose. On se met en conditions, elle a l'air clairement anxieuse (ses mains tremblent et elle a la voix qui tremblote), je lui dis de se détendre. S'ensuit une très belle hypnose avec tout ce qu'il faut, à commencer par une catalepsie qui finit de la convaincre que "ça marche". Je tente de lui faire faire un saut à l'élastique hypnotique, les yeux ouverts, ça marche super bien. Hallucinations sur les cartes ? Pareil, ça marche super bien, elle n'en croit pas ses yeux. Je tente aussi le rêve hypnotique, qui fonctionne très bien également (même si c'était apparemment très confus, mais aussi très agréable, apparemment). Et je me permets une nouveauté improvisée : une sorte de sanctuaire hors du temps, une cascade d'eau énergisante sur une île paradisiaque, avec l'illusion que les secondes durent des minutes, et les minutes des heures, et les heures des jours). Ses yeux enfarinés au réveil en disent long, très long, sur ce qu'elle vient de vivre. Elle a en effet perdu la notion du temps et m'avoue avoir l'impression de revenir de vacances. Je devrais me reconvertir en tour operator hypnotique : "Vacances éclair gratuites, empreinte carbone nulle !"J'attache alors le bouton du bien-être à ce sanctuaire magique, elle l'utilise et pouuuuffff ses pupilles se dilatent, elle part en transe les yeux ouverts. Elle me remercie, repart s'asseoir en planant, croise Mylène, elles se regardent, se sourient béatement, je leur dis d'appuyer sur le bouton, elles planent. Là je me dis que l'hypnose, c'est quand même un gros truc de malade. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sweely-Boo Posté(e) 31 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 31 août 2014 Intéressant tes posts, je vais les lire et faire mes commentaires au fur et à mesure ! "Problème : ce n'est pas toujours la personne la plus réceptive, et, pire, comme elle se croit "parfaitement volontaire" (et donc réceptive), elle se permet souvent de ne pas du tout écouter le pré-talk, ce qui la rend bien moins suggestible une fois qu'on commence réellement le bousin" Tu peux toujours expliquer pendant les jeux d'imagination, c'est pas comme si il fallait être extrêmement concentré, tu peux encore dévier un peu et faire le pre-talk pendant les suggestions. Ensuite pour l'histoire du sandwish, tu aurais pu lui faire remarquer à quel point le sandwish avait un pouvoir hypnotique sur lui, par exemple. "Je lui dis de se détendre, qu'il ne risque rien" Très mauvaise idée, ça marchera jamais. Imagine que je te regarde fixement dans les yeux l'air très sérieux "surtout ne stresse pas et détends toi", c'est juste pas possible La détente c'est toi qui doit l'apporter, parce-qu'il faut partir du principe que ton volontaire aura du mal à le faire tout seul. "je suggère à la personne qu'elle est actuellement assez vieille et que lorsqu'elle se réveillera, elle reviendra dans un passé lointain" Toujours éviter les allusions au passé, même si tu as le sentiment que ta suggestion ne risque rien, on ne sait jamais à quoi on s'attaque lorsqu'on demande à une personne de penser au passé. "Freya a l'air clairement très réceptive dès le début, Nicolas... a ressorti sa cigarette électronique ." Tu aurais pu lui faire remarquer que ce geste est devenu un comportement automatique, en rapport avec l'hypnose. "Le reste passe nickel : pause/lecture, catalepsie, fou-rire, sensation d'être bourré" Pour la sensation d'être bourré sois prudent, insiste sur le fait qu'il n'y aura aucun vertige, sentiment désagréable ou autre. "Préférer les illusions kinesthésiques comme les catalepsies, les mouvements idéomoteurs, ou les sensations de vertiges, etc." Une catalepsie, c'est une illusion kinesthésique ? Et puis les sensations de vertige, mmh... moyen. "- Même en cas de relatif échec, il faut continuer à agir comme si tout était sous contrôle. Passer très vite d'une suggestion ratée à un nouvel essai : la personne hypnotisée comme le "public" n'auront alors pas le temps de s'appesantir sur l'échec, et ça évite à l'hypnotiseur de perdre ses moyens." Bon déjà le verbe "essayer" tu peux le bannir Ensuite, plutôt que de vite passer à autre chose l'air de rien, demande toi pourquoi ça n'a pas marché, demande au volontaire, trouve une idée qui permettrait de réussir la suggestion. Pour le volontaire de 11 ans, je ne sais pas ce que tu lui as fait mais bon, vu ce que tu en dis tu as l'air d'être allé trop loin dans les suggestions je pense. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fugu Posté(e) 31 août 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 31 août 2014 "Tu peux toujours expliquer pendant les jeux d'imagination, c'est pas comme si il fallait être extrêmement concentré, tu peux encore dévier un peu et faire le pre-talk pendant les suggestions. Ensuite pour l'histoire du sandwish, tu aurais pu lui faire remarquer à quel point le sandwish avait un pouvoir hypnotique sur lui, par exemple."C'est normalement ce que je fais (continuer le pré-talk pendant les jeux), mais là il n'écoutait simplement pas (genre, tête tournée ailleurs, en train de parler avec des gens). Il n'y était pas du tout quoi Dans ces cas-là je n'aime autant pas insister, je préfère montrer à ceux qui écoutent réellement que j'estime leur attention à eux. "Très mauvaise idée, ça marchera jamais. Imagine que je te regarde fixement dans les yeux l'air très sérieux "surtout ne stresse pas et détends toi", c'est juste pas possible La détente c'est toi qui doit l'apporter, parce-qu'il faut partir du principe que ton volontaire aura du mal à le faire tout seul."Ben ça marche plutôt pas mal en général Mais bon là évidemment dit comme ça à l'écrit ça a l'air un peu sec. Dans la réalité c'est dit de façon détendue et agrémenté de blagues "Toujours éviter les allusions au passé, même si tu as le sentiment que ta suggestion ne risque rien, on ne sait jamais à quoi on s'attaque lorsqu'on demande à une personne de penser au passé." J'ai pris un raccourci un peu extrême dans la description de cette routine, mais en réalité je précise bien dans la suggestion que c'est l'impression de vivre le présent comme un passé lointain. Je me garde toujours de tomber dans le côté "tu es plongé dans ton propre passé". C'est comparable à ce que Jean-Emmanuel dit dans son livre : on peut demander à la personne d'incarner un enfant, mais pas celui qu'elle était. Ben là d'une certaine façon c'est un peu pareil : la personne imagine son présent comme le passé d'une personne plus âgée. "Tu aurais pu lui faire remarquer que ce geste est devenu un comportement automatique, en rapport avec l'hypnose." Ah ah c'est exactement ce à quoi j'ai pensé. Je lui ai dit un truc du genre "Tu es fasciné par ta cigarette, elle monte toute seule à ta bouche". Il a rigolé. Ça ne l'a cependant pas empêché d'être aussi concentré que quelqu'un qui n'en avait rien à faire Mais je suis à peu près certain que seule Freya voulait réellement se prêter à l'expérience. Elle était peut-être plus rassurée de savoir que son mec venait avec elle ? En tout cas ça se sentait qu'il n'était pas réellement intéressé. Il faisait acte de présence "Une catalepsie, c'est une illusion kinesthésique ? Et puis les sensations de vertige, mmh... moyen." Euh oui, je crois bien non ? Enfin, c'est juste un mot. Pour les sensations de vertige, il me faut préciser que c'est en fait un truc genre "Tu vas pendant un instant sentir la sensation de saut à l'élastique". Bien entendu, je n'ai pas sorti ça de nulle part, la jeune fille m'ayant fait part du fait qu'elle aimait ce genre de sensations. Pour les trucs un peu chelou comme ça, je me renseigne avant. Y a tellement de gens qui ont peur des sensations fortes que ça pourrait être risqué Du coup elle a adoré, j'imagine mal la sensation que ça peut faire, mais ça avait l'air très palpable à ses yeux. Elle a voulu recommencer deux fois. "Bon déjà le verbe "essayer" tu peux le bannir Ensuite, plutôt que de vite passer à autre chose l'air de rien, demande toi pourquoi ça n'a pas marché, demande au volontaire, trouve une idée qui permettrait de réussir la suggestion."Je me souviens pas avoir utilisé le verbe "essayer" Pour le fait de passer très vite à la suggestion suivante, je pensais plus à éviter de faire comme je le vois beaucoup dans des vidéos sur le net, avec les hypnotiseurs (et leur caméraman) qui perdent leur sang-froid, disent "Fail !" et butent sur un échec. Cela dit, ton conseil est en effet excellent, c'est un superbe compromis. Parfois j'ai remarqué qu'il ne faut pas hésiter à insister (par exemple, si la personne a réussi à se souvenir du chiffre 4, mais avec une hésitation, j'ai remarqué qu'il suffit souvent de resuggérer la même chose pour que ça fonctionne bien. "Pour le volontaire de 11 ans, je ne sais pas ce que tu lui as fait mais bon, vu ce que tu en dis tu as l'air d'être allé trop loin dans les suggestions je pense." Là pour être franc j'ai beaucoup de mal à savoir comment tu arrives à déduire ça sans avoir été sur place N'est-ce pas plutôt l'âge du jeune homme qui influence ton interprétation ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fugu Posté(e) 8 septembre 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 8 septembre 2014 Bon j'ai plein d'autres anecdotes similaires, en fait, un peu trop, et je commence à les confondre. Entre mon dernier report et aujourd'hui, j'ai hypnotisé plus de 20 personnes (dont 16 ce week-end). Ce n'est pas forcément hyper intéressant car les sessions, même si elles possèdent chacune leurs traits uniques pour qui y participe, se ressembleraient trop si je les décrivais ici, avec les limitations de l'expression écrite. Je ne les décrirai donc pas toutes en détail. Je vais seulement me concentrer sur la petite Julie, une adorable fillette d'environ 15 ans que j'ai hypnotisée au jardin public. Inquiète au début, elle a finalement été, et de loin, la personne qui est partie le plus loin sous mon hypnose. Elle a adoré, elle était super super expressive, une petite pile électrique habillée en rose bonbon.J'ai rarement vu quelqu'un d'aussi expressif en général (elle qui était pourtant toute timide au moment où j'ai abordé le groupe), j'ai pu passer des choses dont je n'osais que rêver, comme des hallucinations complexes (une souris sur le bras - dont elle était phobique une seconde avant, la sensation de voir tout au ralenti, sa copine qui laissait des gerbes de fleurs là où elle marchait, illusion d'être un homme, changement de prénom, illusions totales sur des cartes, amour possessif du Joker -la carte-, les retrouvailles les plus bouleversantes de sa vie - y compris avec un couple de parfaits inconnus qui suivaient la séance d'un oeil curieux, et qui ont fini médusés mais amusés quand Julie est venue leur dire qu'elle était super contente de les revoir). Bref, une superbe, adorable expérience comme j'aimerais en voir plus souvent Le plus top, c'est qu'après deux inductions profondes, toutes mes suggestions passaient simplement en lui parlant, elle était totalement en fascination - gain de temps et d'efficacité !J'ai vraiment senti que l'expérience l'avait touchée et enthousiasmée. J'adorerais la ré-hypnotiser, elle a eu l'air de passer un tel bon moment que j'aimerais lui offrir à nouveau plus de plaisir. Je me suis vraiment senti vibrer ! Moins drôle, en revanche, une abréaction-surprise avec une trentenaire, Charlotte, abréaction due à une mauvaise formulation (maladroite disons) de suggestion de bien-être, ma langue a fourché, je m'en suis voulu. J'ai parlé de la métaphore de l'escalier, mais au lieu de rester neutre, je sais pas pourquoi, j'ai dit un truc du genre "tu descends à la rencontre de toi-même". Et évidemment, paf, ça tombe JUSTE sur la personne à qui il ne fallait pas dire ça. Elle ne s'est pas réveillée de suite,mais j'ai senti mon épaule se mouiller. Au réveil, elle pleurait, elle m'a dit qu'au moment où j'ai dit ça, elle s'est braquée, qu'elle ne voulait pas aller à la rencontre d'elle-même, que ça la rendait extrêmement triste, bref conflit total entre son conscient et son inconscient.Je voulais lui offrir un moment de détente, ce faux-pas l'a au contraire plongée dans une détresse (vite effacée par la présence d'enfants avec qui elle a joué, mais tout de même). Je m'en veux toujours, je me suis excusé plein de fois, je l'ai consolée, je lui ai recommandé d'aller voir un hypnothérapeute car il y a de quoi creuser. Mais le mal est fait, je ne peux pas revenir dessus mais je peux en tirer des leçons ; ça me rendra (encore) plus prudent Globalement aussi, mon taux de succès a augmenté, que ça soit dans le nombre de personnes par groupe sur qui les tests puis le reste fonctionne (j'ai eu un succès total sur un groupe de 4 jeunes femmes dans la vingtaine, elles voulaient toutes essayer, et ça a parfaitement fonctionné - le succès sur la plus suggestive rendant, je pense, les suivantes également plus suggestibles, faut juste trouver le bon ordre ) ou dans les suggestions au coeur-même de chaque hypnose.J'attribue ça à un meilleur pré-talk qu'il y a trois semaines (où j'ai débuté l'hypnose), une faiblesse que j'avais moi-même constaté. Evidemment, avec près de 50 hypnoses réussies au compteur, je sens que j'ai beaucoup plus confiance en moi et j'aborde les gens avec la certitude d'y arriver -quand bien même ça ne marcherait que sur une seule personne du groupe.Je sens malgré tout que j'ai encore une grosse faiblesse sur le point précis de l'approfondissement, ce qui mène à l'échec chroniques de certaines suggestions comme les illusions sur les cartes. Je sens que je tourne en rond, même en fractionnant, ça foire encore pas mal (mais l'empilement finit par vaincre les barrières). Autre nouveauté, samedi et dimanche, j'ai réussi à procurer des rêves hypnotiques (ce qui est assez facile en soi), mais j'ai surtout réussi à déformer le temps perçu à plusieurs semaines ! Et ça a fait beaucoup d'effet ! La personne (très réceptive au demeurant) m'a dit être retournée à Bali avec sa famille et avoir passé des vacances reposantes. Avant que je l'hypnotise, elle était curieuse et volontaire, mais vraiment sceptique. Elle ne voyait pas comment c'était possible ; une demie-heure plus tard, elle était convaincue et émerveillée, à tel point qu'elle a pris mon numéro pour que je la ré-hypnotise dès le lendemain avec ses amies (c'est ce qui a hélas mené à l'abréaction de Charlotte même si ça s'est bien passé pour les autres). Quant à Shanti, la balinaise, je l'ai réinduite avec un simple butterfly, à froid. Et hop, elle est repartie "plusieurs semaines" à Bali, instantanément. J'ai aussi appris à mieux gérer l'échec des suggestions, le prendre avec encore plus d'humour. J'ai pris le parti de ne pas insister pour ne pas casser la concentration de la personne, et de continuer sur une autre suggestion qui marche la plupart du temps, afin de la maintenir dans l'émerveillement. Moi qui suis pourtant fan de jeux vidéo, je n'ai pas touché à mon ordinateur le soir depuis trois semaines, je passe tout mon temps libre à hypnotiser (j'y ai littéralement passé tout mon week end). Ah et à titre anecdotique, j'ai enfin essuyé mon premier refus ; deux nanas au jardin public, qui ont eu l'air très méfiante envers l'hypnose dès que j'ai prononcé le mot, je n'ai pas réussi à les détromper, puis l'un d'elle m'a dit, gentiment mais fermement, "Non mais en fait là on est tranquilles toutes les deux". Je n'ai évidemment pas insisté, c'eut été vain et déplacé. J'ai enchaîné sur un groupe où ça a parfaitement marché - tant pis pour elles Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jean-Emmanuel Posté(e) 8 septembre 2014 Signaler Partager Posté(e) 8 septembre 2014 Continue ces supers compte rendus. Rien à rajouter Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eregrith Posté(e) 9 septembre 2014 Signaler Partager Posté(e) 9 septembre 2014 Rholalalalaaaaaaaaa les vacances a Bali.... trop jaloux ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fugu Posté(e) 9 septembre 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 9 septembre 2014 Je n'ai jamais vécu de rêve hypnotique (demain à la sortie Hypnose2rue peut-être ?), à tel point que j'ai du mal à croire qu'on puisse le vivre. J'ai demandé à mes volontaires de le décrire, ils répètent souvent ce que j'ai dit en suggestion (sans avoir l'air pourtant de réaliser que c'est simplement ce que moi je leur ai décrit). Mais leur oeil pétillant quand ils m'expliquent qu'ils ont dévalé une montagne en VTT ou qu'ils étaient un assassin dans Assassin's Creed (tellement forts qu'ils ne tuaient pas, ils mettaient juste un petit coup gentil derrière la nuque ^^), que d'un autre côté j'ai du mal à ne pas y croire ^^ Pour les vacances à Bali, Shandi a insisté sur la longueur perçue des "vacances" (de même qu'une jeune femme le lendemain qui a trouvé le voyage autour de l'Asie, qu'elle avait pourtant demandé, "trop long"). Pour autant, en se réveillant, elles sont parfaitement conscientes de n'avoir été out que quelques secondes... C'est ça qui est magique ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fugu Posté(e) 14 septembre 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 14 septembre 2014 Et hop 10 hypnoses supplémentaires aujourd'hui, deux hier soir, et deux avant-hier soir à la soirée Hypnose2rue (merci à Pr. Pawlak qui m'a hypnotisé à ma demande, même si ça n'a pas super bien pris par manque d'approfondissement, j'ai été très surpris d'être privé de la parole alors que l'instant d'avant, je me disais dans ma tête, pendant la suggestion, "ben non, ça marche pas"). J'ai aussi pu regarder une hypnose sans induction de Samy, c'est très impressionnant. Très très cool ! Alors globalement, passé les 50 hypnotisés, je me sens désormais très à l'aise dans l'approche et le pré-talk. J'ai eu encore un refus aujourd'hui de gens qui n'avaient pas envie, mais c'est décidément très rare. J'ajoute plus d'humour qu'auparavant dans mes pré-talk, en moins de deux minutes les gens sont à l'aise et totalement détendus. Pour ceux qui stressouillent encore un peu quand je leur prends la main pour l'induction (même s'ils ont vu leurs amis se faire hypnotiser avant eux et que ça s'est bien passé), je les calme avec quelques suggestions apaisantes, et ça roule. J'ai aussi tiré une leçon de quelques uns de mes échecs sur les ruptures de patterns où les gens, parfois, ne se laissent pas du tout aller, restent bien raides, yeux ouverts, et me disent "Euh non" après mon "DORS !". Alors maintenant, je ne me démonte plus, je ne dis pas "Aaaah mais il faut te laisser aller, ça sera pour une autre fois ". Non non, maintenant, je passe en induction "semi-lente" à la place. J'ai remarqué que les volontaires qui résistent à l'induction par rupture de pattern sont soit trop tendus pour ça (peur d'une perte de contrôle instantanée, et le côté "spectaculaire" de la rupture de pattern joue en fait contre moi), soit trop sceptiques ("je n'y crois pas une seconde"). Alors j'ai incorporé dans mes routines un petit truc que j'ai vu faire par Pawlak jeudi dernier et qui marche super bien (testé plusieurs fois aujourd'hui, en situation où ailleurs j'aurais abandonné) : je monte moi-même la main du volontaire au niveau de ses yeux, je lui dis de fixer sa paume, et je lui dis que sa main va venir se coller à son front (état de veille donc, puisque la rupture de pattern ne lance pas l'induction). Ca marche généralement, vu que c'est un mouvement idéomoteur tout bête qui est déjà passé avant pendant les jeux. Quand la main se colle, je prends la personne dans mes bras avec des suggestions de "bercement", très douces, je maintiens la main contre leur front avec la mienne, et hop, ils se laissent aller, tranquillement. J'ai eu de très bons résultats avec cette technique que je vous recommande si vous bloquez sur l'induction et que vous êtes désemparés. Agrémentez de petites suggestions pour dire "Ca va aller de mieux en mieux", "Tu n'arrêtes pas de te détendre, et donc tu deviens de plus en plus réceptif/ve" et ça finira par céder. Autre chose apprise de Pawlak, j'approfondis en fractionnant mieux et en suggérant que chaque fois que le mot "DORS !" reviendra, la personne sera encore plus profondément endormie qu'à la fois précédente (c'est aussi marqué dans le livre de Jean-Emmanuel mais j'avais un peu zappé, je négligeais cet aspect). De fait, mon taux d'échec a vraiment beaucoup diminué. Il m'est resté quelques vrais réfractaires sur les bras, mais vraiment peu (genre un par groupe, qui admet toujours avoir énormément de mal à lâcher prise, soit par habitude, soit par conviction, soit par peur). Autre leçon, j'ai trouvé deux trois petites choses qui ont toujours un bon effet sur les gens : - L'imagination enfantine : pendant le pré-talk, j'ajoute, en disant que l'hypnose est un état naturel, qu'on l'a tous vécu étant petit en jouant avec des Barbie ou des Playmobil : on finit par se prendre au jeu, croire de tout notre coeur que les personnages sont vivants tout en sachant très bien que ce n'est pas le cas, et que cette faculté à laisser parler son imagination, hélas, on la perd en grandissant, mais on peut la récupérer grâce à l'hypnose. Les gens acquiescent souvent avec un "Aaaah ouais super, je vois !" qui montre que l'exemple s'ancre profondément en eux : qui n'a pas envie de retrouver cet état de bonheur dû à l'imagination débridée d'un enfant ? Je pense que ça joue sur la hausse de mon taux de réussite. - La "prise sandwich" : lorsque les doigts ou les mains aimantés résistent ou ralentissent, je fais comme Samy : je mime un étau que je resserre avec deux vis. Généralement ça marche pas mal sur les doigts, mais pas top sur les mains (allez savoir pourquoi). J'ai trouvé un truc assez radical : je mime une "pression" de mes mains autour de celles du volontaire, comme si je prenais ses mains entre les miennes et que je serrais, mais à distance ! Eh bien ça a un effet super, ça accélère BEAUCOUP la vitesse d'aimantation, et comme l'effet est flagrant, la personne est d'autant plus réceptive, puisqu'elle a soudain une "preuve" que ce que je dis a un impact énorme sur ce que ses mains font. J'appelle ça la "prise sandwich" - La butterfly + : pendant la butterfly induction (dont je me sers toujours en première induction parce qu'elle me permet de jauger de l'état de transe en regardant bien les yeux du volontaire), je suggère que le volontaire vacille légèrement (là encore ça me permet de voir si la suggestion prend : généralement la personne perd légèrement l'équilibre), et que la réalité autour de mes doigts-papillons est en train de fondre, avec la métaphore qu'on a jeté un seau d'eau sur une peinture. Ca marche super bien, avant l'injonction "DORS !", la plupart du temps, j'ai déjà acquis la certitude que ça va bien marcher. - Le tableau blanc : j'ai testé diverses métaphores pour suggérer des amnésies (chiffre/prénom), mais il m'apparaît que la plus efficace est celle du tableau blanc plutôt que des souvenirs aspirés par la main (du volontaire ou la mienne). Je suggère au volontaire d'écrire ce qu'il va devoir oublier sur un tableau (je l'ai vu faire dans une vidéo), et qu'il efface lui-même le tableau avec une éponge. Globalement j'ai de bons résultats. Et sinon, toujours de gros problèmes à passer mes illusions de cartes, même en approfondissant... grrr! Je n'insiste généralement pas, quand ça passe c'est super, sinon tant pis. Mais je cherche encore comment augmenter mon taux de réussite sur les hallucinations "dures". En revanche, les catalepsies ne me posent dans l'ensemble plus aucun problème. Si je sens que c'est "fragile", j'utilise la prise sandwich pendant la tentative de contrôle du membre et généralement, ça marche nickel. C'est tout pour aujourd'hui, demain je me fais une grosse session ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Samy Pontease Posté(e) 15 septembre 2014 Signaler Partager Posté(e) 15 septembre 2014 Waouh! Je suis impressionné par ta progression fulgurante Fugu ! L'induction ( de Pr Pawlak) dont tu parles est créditée à R. bandler le co-fondateur de la P.N.L. Tu interromps une poignée de main ( et donc un pattern) mais de manière douce et tu lies l'interruption à une main aimantée.. l'effet est souvent très efficace! P.S: En plus tu accompagnes à ton tour les novices! Bravo! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fugu Posté(e) 15 septembre 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 15 septembre 2014 Ah, je n'avais pas fait le rapprochement entre la "poignée de main avortée" et cette induction ! Très intéressant ! Pour Kéwa, je suis ravi de voir à quel point il a pris de l'assurance en une seule petite séance ! Il avait juste besoin d'un petit coup de pouce, un "mais si tu peu le faire !" Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fugu Posté(e) 13 octobre 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 13 octobre 2014 Hello tout le monde ! Je n'ai pas trop posté ces derniers temps car j'avais énormément de boulot et toutes mes soirées et mes 3 week-ends (en dehors du dernier qui vient de passer) se sont effectués... au bureau Ce qui signifie pas ou peu d'hypnose, car j'étais trop crevé en sortant le soir (et je me suis rendu compte que ça ne marche pas quand je suis crevé, je dois m'auto-suggérer l'échec et du coup, je préfère ne le faire que quand j'en ai envie). J'ai quand même pu en faire deux trois par-ci par-là, dont la très bonne soirée Hypnose2rue Bordeaux ainsi qu'une belle hypnose ultra-flash éclair à une convention (Animasia), où je me suis posé le challenge de convaincre un gars qu passait au stand de mes potes de provoquer une amnésie en moins de 2 minutes, sachant que le gars en question était volontaire mais n'y croyait "pas une seconde". Moins de deux minutes plus tard, il était confus, incapable de prononcer son prénom Je l'ai réveillé, il était très confus mais émerveillé et totalement convaincu de la véracité de l'hypnose ! Ce week-end en revanche, j'ai vraiment pu reprendre du service ! Un gars que j'avais croisé sur les quais lors d'une hypnose mais que je n'avais pas pu hypnotiser par manque de temps m'a contacté sur Facebook pour me demander une séance. Ni une ni deux, je m'y rends !Comme il avait prévenu qu'il n'arriverait pas avant 15h, et que j'étais sur place à 14, je me suis dit "allons aborder un groupe". Et c'est parti, me voilà à l'abord de trois ados (deux filles, un garçon) très sympathiques. Une fille a trop peur, une est ok sans plus, le garçon est vraiment très très partant. Et de partant, il est parti... loiiiiin ! Une belle séance comme j'aime, pleine de rire, d'émerveillement et... de cadeaux hypnotiques ! Apparemment c'est un grand nerveux, il a fini avec un sourire béat aux lèvres, sa copine m'a dit ne l'avoir jamais vu aussi détendu Mais alors que le jeune homme qui m'a donné rendez-vous arrive, un groupe d'adolescentes (le genre de groupe qui ne cesse de grandir comme par magie, c'est un peu flippant !) me demande si "monsieur, vous pouvez nous hypnotiser nous aussi ?" (ouch le vouvoiement, re-ouch le "monsieur"... ). Je leur dis que oui, mais que d'abord j'hypnotise un mec qui m'a donné rendez-vous. Celui-ci arrive avec un autre ami volontaire et une amie, volontaire également. Malheureusement... j'ai vite déchanté. Les deux garçons étaient terriblement réfractaires (à leur grand dam, puisqu'ils avaient tout le chemin pour rien). Même en clean language, rien à faire. Celui qui m'avait donné rendez-vous m'a avoué avoir énormément de mal à se lâcher en public, le simple fait de lever la main et de la tenir devant sa tête en public le mettait mal à l'aise. L'autre n'avait pas de problème avec ça, mais plutôt avec l'endroit, bruyant. La fille en revanche est bien partie, même si les "tours" ne sont pas bien passés, elle a énormément apprécié les rêves hypnotiques à base de tour du monde, ainsi que la relaxation en général. Ensuite je suis passé au groupe d'adolescentes, alors que deux filles dans la vingtaine "prennent leur ticket". Je leur dis que ça va un peu durer, elles décident d'attendre. Sous l'effet de la pluie, des gens commencent à s'accumuler à l'abri autour de nous... et le tout se transforme en grand spectacle improvisé Les adolescentes sont, comme souvent, ultra réceptives et démonstratives, c'est un régal. Ca rigole, ça hallucine, ça s'émerveille, et moi, évidemment, je suis ravi de pouvoir leur offrir ce moment ! Je finis par une petite "inversion de personnalités", deux amies se réveillent, se regardent, et éclatent de rire en ayant l'impression d'avoir échangé leurs corps. Ca redemande du pause-lecture, du changement de prénom, du rêve hypnotique. Je leur dis que je dois quand même passer aux deux jeunes filles qui attendent depuis un bon moment, ce que je fais (à la grande déception de quelques adolescentes qui voulaient absolument essayer mais qui n'ont pas été rapides ). Je vois que les deux jeunes femmes ont été rejointes par un garçon et une fille. Je commence donc mon p'tit pré-talk et les jeux hypnotiques, galvanisé par le groupe d'adolescentes ultra réceptives. La plupart des membres du groupe réagissent bien, sauf... "la" volontaire, celle qui voulait le plus essayer, mais qui était ostensiblement nerveuse. Et... rien. Mais alors rien. Pas un nanomètre sur les doigts aimantés, pareil sur les mains.. Là je suis un peu estomaqué, j'ai déjà eu des réfractaires, mais généralement en changeant les métaphores, en empilant les suggestions ou, en désespoir de cause, en passant au clean language, ça finit toujours par passer. Là, rien. Je m'interroge. Elle m'avoue, un peu gênée, que sa copine (fraîchement arrivée) l'a mise en garde contre moi, contre la perte de contrôle, etc. Ladite copine se sent soudain prise la main dans le sac, je lui fais un gentil reproche avec le sourire, en lui disant "Ah ben on dirait que quelqu'un a déjà placé ses suggestions C'est dommage, ça bloque son hypnose..."L'une est gênée, l'autre déçue. Dommage. Le plus ironique, c'est que la "metteuse en garde" était très réceptive aux doigts aimantés (à sa grande surprise). Je lui propose une hypnose, elle refuse, trop effrayée. Je passe aux autres, le garçon ne veut pas, la troisième veut bien. Et oh là là mais ça serait pas une hyper réceptive que nous avons là ? Rêve hypnotique, détente, cadeau hypnotique... elle se réveille dans un état second, au bord d'une sorte d'extase. Elle se sent tellement bien qu'ell n'arrive plus à parler, elle dit juste quelques mots avant d'éclater de rire, toute rouge. Elle s'assoit, elle est vraiment super bien. J'en suis surpris, elle a un super lâcher prise. Au moment où je parle, elle me regarde d'un air béat, presque amoureux. Ca fait bien marrer tous ses potes, sauf un qui ne rigole pas trop Je repropose à la réfractaire (non sans placer la suggestion que ça va sans aucun doute mieux se passer maintenant qu'elle a vu tout le bien que ça a fait à son amie), et... non, ça passe pas. Je vais jusqu'à l'induction, mais dès qu'elle sent l'hypnose prendre, elle a un sursaut et dit "Non !". Décidément, elle ne veut pas ; son esprit refuse de lâcher prise, elle en est consciente, trouve ça dommage mais n'y arrive pas. Je lui dis que ça sera pour une prochaine fois, et qu'elle peut y réfléchir en attendant, y a pas de pression. A contrecoeur, je quitte tout ce petit monde pour rejoindre mes amis. Mais ça a été une belle aprem, 4h d'hypnose non-stop. Quelques éch- leçons, beaucoup de belles réussites. Je me régale vraiment, j'adore ça. Petites observations : que ce soit du hasard où que ça vienne de ma façon d'hypnotiser qui s'affirme peut-être de plus en plus, je note une forte augmentation de la fréquence des volontaires qui sont pris de tremblements et de convulsions légères pendant l'hypnose. De plus, une plus grande proportion de volontaires tombent en léthargie, avec de vraies difficultés à rester sur leurs appuis après une induction (je dois donc soutenir leur poids en grande partie). De là, je me demande : est-ce qu'il se peut qu'on pousse plus facilement les volontaires dans un certain état hypnotique plutôt qu'un autre, par exemple à cause du timbre de voix ou du choix des métaphores ? Ce sont les convulsions qui me font dire ça, parce que presque aucun volontaire n'en avait à mes débuts, et maintenant ça doit être la moitié voire plus. Bref, à creuser. Allez, au dodo et merci d'avoir lu ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fugu Posté(e) 15 février 2015 Auteur Signaler Partager Posté(e) 15 février 2015 Et hop, un petit field report. J'ai fait beaucoup beaucoup de séances depuis le dernier post, mais tout ne valait pas la peine d'être narré. Hier soir, à l'occasion de la St Valentin dans un bar, j'ai proposé à des jeunes gens une séance (6 en tout). Mon défi était le suivant : mettre en oeuvre tout ce que j'avais appris jusqu'ici pour aborder des inconnus, et les mener en hypnose le plus loin possible, le plus vite possible, sans induction formelle et avec un prétalk minimaliste. Eh bien je suis plutôt content de dire que c'est une grande réussite. Au début, il m'a fallu "déranger" les deux jeunes filles en pleine conversation (ce que je trouve moins facile à la terrasse d'un bar que sur les marches du grand théâtre ou au jardin public, où typiquement les gens papotent mais n'ont rien de spécial à faire). Mais ce n'était pas le plus difficiles, elles étaient charmantes et ont accepté de m'écouter. C'était les premières, j'ai ensuite reproduit la méthode sur un autre groupe qui avait l'air intrigué. La première partie du défi était de faire le pré-talk le plus minimaliste possible. Les points-clés que j'ai choisi était le fait qu'il s'agit de se reconnecter avec l'imagination dont on pouvait faire preuve quand on était enfant (un point qui, je l'ai remarqué, fait mouche à chaque fois), qu'on ne perd jamais le contrôle, mais qu'il faut activement lâcher prise, et que ça va être un super moment de relaxation avec probablement des effets rigolos comme oublier son prénom (ce qui généralement provoque l'enthousiasme et une meilleure adhésion de la part du volontaire). Je me suis rendu compte que ce pré-talk, et tout mes pré-talks, pouvaient se résumer à 3 grands axes :La mise en place du cadre : l'explication du fonctionnement de l'hypnose via un exemple ("c'est comme quand tu te prenais au jeu de l'imagination étant petit") permet immédiatement, et concrètement, de placer les bases d'un cadre. A partir de là, je considère que la personne, si elle est volontaire, entre déjà dans la première phase de l'hypnose. L'engagement mutuel : en expliquant qu'on ne peut pas faire faire ce qu'on veut au volontaire, mais qu'en échange il ne doit pas rester passif et activement lâcher prise et prendre part à l'expérience, on annule préventivement ses craintes (fusible) et on pose aussi une certaine forme de responsabilité sur lui (il faut y mettre du tien !) La promesse : c'est ce que le volontaire va retirer de l'expérience ; que ça soit de la relaxation ou un effet plus ludico-spectaculaire. Mais hier soir, j'avais un autre défi. J'avais déjà fait quelques séances sans inductions formelles, m'étant rendu compte que ça servait surtout à me donner confiance à moi (même si l'aspect spectaculaire / cérémonial aide, je pense, le volontaire à entrer dedans). Hier, je voulais en plus retirer de mon hypnose quelques trucs dont, avec les séances, j'ai commencé à remettre en doute l'utilité ; à savoir les tests de suggestibilité ! Pas de doigts aimantés, pas de mains qui se rapprochent, pas de chute en arrière avec les mains-ventouses, pas de livres et de ballons. Juste directement poser ma voix, parler, fasciner par le regard et emmener la personne dans une transe rapide et douce. Eh bien j'ai trouvé plusieurs gros avantages à cette méthode. Sur les 6 personnes, je n'ai une qu'une seule personne dont je n'ai pas su contourner les résistances (elle m'a elle-même avoué ne pas comprendre pourquoi elle n'était pas concentrée, je subodore qu'elle m'a un peu menti sur la quantité d'alcool ingérée, même si elle n'avait pas l'air vraiment imbibée ). Si je mentionne cet "échec", c'est parce que ça m'a permis de remarquer que c'est moins perçu comme tel par les volontaires. Vu qu'il n'y a pas de "cérémonial", et que ce n'était qu'une conversation, le fait que ça ne fonctionne pas n'était pas considéré comme quelque chose d'aussi dramatique (j'exagère délibérément) que lors de l'échec d'un des tests de suggestibilité. En somme, vu que l'hypnose était informelle, l'échec l'était aussi.Pour les personnes où l'hypnose a fonctionné en revanche, j'ai eu le sentiment que ça allait plus loin qu'avec une méthodologie plus classique (tests de suggestibilité, etc.). J'expliquerais cela par le fait que l'attention d'une personne est une ressource limitée, et que cette séance conversationnelle étant moins hachée et mieux rythmée, la personne est arrivée en transe plus vite et plus "fraîche", avec plus de ressources pour se concentrer sur les phénomènes hypnotiques que sur mes instructions.D'autre part, ces séances m'ont bien moins fatigué que d'habitude. Le pré-talk minimaliste en trois grands points, l'absence de tests et d'inductions formelles, mine de rien, allègent pas mal la séance. Même si ma concentration était proportionnellement plus forte, puisque je me reposais moins sur de la "mécanique" pure, j'étais aussi beaucoup plus dans l'empathie, dans la lecture des petits signes discrets de transe. Bref, beaucoup plus agréable pour moi. Si mon taux de réussite ne s'en trouve pas trop affecté, je pense que je continuerai avec cette méthodologie qui est nouvelle pour moi. Mais c'est très concluant, je suis content Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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